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Les cours 2014/15 - 2/L'autosuggestion consciente
Deuxième cours 2014/2015 L'autosuggestion consciente /2
1-Résumé historique des phénomènes de suggestion 2- Les possibilités de transformation du cerveau (1) La patrouille de France visualise
L'historique de l'autosuggestion consciente
L'Ecole de Nancy Suggestibilité – Suggestion – Autosuggestion
Hyppolite Bernheim (1840-1919)
Suggestibilité : Aptitude du cerveau à recevoir ou évoquer des idées et sa tendance à les réaliser, à les transformer en actes. Suggestion : Toute idée, qu'elle soit communiquée par la parole, par la lecture, par une impression sensorielle, sensitive, viscérale, émotive, qu'elle soit évoquée par le cerveau, est en réalité une suggestion.
Emile Coué (1857-1926)
Suggestion : l'action d'imposer une idée au cerveau d'une personne.
Autosuggestion : implantation d'une idée en soi-même par soi-même.
Les Neurosciences Neuroplasticité – Plasticité cérébrale
Paul Bach Y Rita (1934 –2006)
Substitution sensorielle
Un des premiers pionniers qui apporta la preuve expérimentale de la neuroplasticité en 1969 en permettant aux aveugles de reconnaître des objets grâce à des images caméra transmises par la peau du dos et non par les yeux :
"Nous ne voyons pas avec les yeux, mais avec le cerveau"
Eric Kandel (1929)
Modifications synaptiques
2000 : prix Nobel de médecine pour avoir découvert que les processus de mémorisation et d'apprentissage renforcent le fonctionnement des synapses et les développent.
Imagination - Plasticité cérébrale
Jean Decety (1960) Neurobiologiste
L'équivalence fonctionnelle
"Les résultats de nombreuses expériences ont récemment suggéré que le même système de représentations (dans le cerveau) est utilisé pour produire une action intentionnelle, anticiper ses conséquences et la simuler mentalement. L'ensemble des résultats, à un niveau macro-anatomique, converge pour supporter l'idée selon laquelle il existerait une certaine équivalence fonctionnelle entre observer, imaginer et exécuter une action." (Psychologie française – PUG – décembre 2000)
Imagination Evénement vécu
Alvaro Pascual Léone (1961)
Apprentissage comparé du piano
Le groupe, "physique": s'entraine à jouer avec une main un ensemble de notes au piano. Le groupe "mental" : imagine jouer les notes, sans bouger les doigts.
►Dans les 2 groupes les zones cérébrales affectées à l'acquisition de l'apprentissage se développent.
► Après la vérification des acquis, les 2 groupes sont capables de jouer cette série de note avec le même degré de précision. Imagination renforce les synapses
Illusion - Plasticité cérébrale
V.S. RAMASHANDRAN (1951 – Inde) Neuroscientifique, Prof. de psychologie (Le Marco Polo des neurosciences – Richard Dawkins) (Le Paul Broca des temps modernes – E. Kandel)
Atténuation de la douleur dans le membre fantôme
"Grâce à l'illusion produit par la boîte à miroir on diminue la douleur créée par le cerveau"
Le patient bouge sa main droite, regarde l'illusion dans le miroir et imagine que la main gauche du membre amputé bouge :
► la douleur disparait ou diminue car le cerveau ne fait pas la différence entre le bras vécu et le bras imaginé. Ça passe, ça passe… illusion du miroir
Neurones miroirs - Plasticité cérébrale
Giaccomo Rizzolati (1937 – Ukraine) Professeur de physiologie
Les neurones miroirs 1996, découverte des neurones miroirs chez le singe.
- Ces neurones présentent une activité aussi bien lorsqu'un individu exécute une action que lorsqu'il observe un autre individu exécuter la même action. (d'où le terme miroir) - Années 2000, des neurobiologistes mettent en évidence la présence de ces neurones chez l'homme.
Les possibilités de transformation du cerveau
Introduction
Est-il vraiment possible de changer la structure et l'action de notre cerveau et, ce faisant, de modifier nos comportements, notre manière de vivre, de penser, et d'agir favorablement sur notre santé. La réponse est un oui retentissant et définitif. D'éminents scientifiques ont démontré comment nous avons tous le pouvoir de changer notre cerveau en changeant nos pensées. Cette capacité de changement offre de nouvelles perspectives d'avenir à chacun d'entre nous par ses multiples applications dans notre vie quotidienne. Pendant des décennies, la sagesse conventionnelle nous affirmait que le cerveau est fixe et immuable, que nous sommes limités par cette rigidité fonctionnelle sur la quelle nous n'avons pas d'influence et que nous devons accepter. Aujourd'hui les expériences sur la neuroplasticité, une nouvelle science qui étudie comment le cerveau peut se transformer, révèlent que le cerveau est capable non seulement de modifier sa structure mais aussi de générer de nouveaux neurones, et cela à tout âge. Le cerveau peut s'adapter, guérir, se renouveler après un traumatisme, compenser certains handicaps et stimuler les processus de guérison. Cette nouvelle science en est encore à ses débuts, mais déjà les récentes découvertes sont une véritable révolution dans la compréhension du changement et du développement personnel. Ces découvertes nous apprennent que tout être humain est capable de changer lui-même, de s'améliorer, de se guérir d'un certain nombre de problèmes, physiques, psychologiques, psychosomatiques. Elles confirment que nous pouvons déclencher les processus psychologiques impliqués dans l'effet placebo pour renforcer l'efficacité de tout acte médical. Le professeur Joseph LeDoux (voir ci-dessous) n'hésite pas à affirmer que le cerveau fait de nous ce que nous sommes et qu'il est possible par la pensée et l'imagination, de le transformer et de transformer notre vie.
Dans un livre publié en 2003 "Neurobiologie de la personnalité", le professeur Joseph LeDoux, du Centre universitaire des neurosciences de New York, passent en revue ce que nous comprenons actuellement du fonctionnement cérébral : "Nous sommes ce que nous pensons… aussi complexe que soit la science, la conclusion est plutôt évidente : nous sommes le produit de nos pensées. Si une pensée est un modèle d’activité neurale en réseau, elle peut non seulement déclencher un autre réseau, mais aussi modifier un circuit existant, le rendre malléable. Cette plasticité peut paraître un scénario aussi effrayant qu’encourageant. Notre façon d’opter pour un comportement ou une réflexion, notre manière de choisir notre perspective et notre appréhension des choses, affectent tant notre réalité présente que (implicitement) le câblage de notre cerveau. Nous disposons de la capacité de nous conditionner nous-mêmes : c’est nous qui maîtrisons notre caractère. Nos pensées disposant de cette aptitude, nous pouvons commencer à voir comment notre manière de réfléchir à nous-mêmes peut avoir d’énormes influences sur comment nous sommes et qui nous devenons. En d’autres termes, la science se met à reconnaître que nous sommes, dans une plus ou moins grande mesure, personnellement responsable de qui nous sommes et qui nous devenons.
La plasticité cérébrale
Longtemps, les scientifiques ont cru que le cerveau, une fois mature, se caractérisait par la stabilité de ses connexions (les ramifications nerveuses des neurones) jugées immuables. Depuis moins d'une trentaine d'années, cette vision de la structure et du fonctionnement cérébral a volé en éclats. Grâce à la plasticité cérébrale, le cerveau modifie l'organisation de ses réseaux de neurones en fonction des expériences vécues par l'organisme. La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à remodeler les ramifications nerveuses reliant les neurones entre eux. Ces ramifications constituent un réseau de connexions électriques d'une exceptionnelle densité : 100 milliards de neurones ayant chacun en moyenne 10 000 points de contact ou connexions avec les autres. C'est cette densité qui fait notre spécificité dans la hiérarchie du "vivant" sur terre. La plasticité cérébrale est à la base des processus de la mémoire et d'acquisition de tous les apprentissages. C'est elle qui permet à l'individu de s'adapter et de se transformer. Elle intervient aussi pour compenser et réparer les effets de lésions cérébrales, ou autres accidents de la vie, en aménageant de nouveaux réseaux. Ces changements structuraux et fonctionnels sont la base de la plasticité cérébrale. C'est un véritable remodelage des terminaisons nerveuses permettant l'adaptation rapide d'un individu à son milieu ou à de nouvelles conditions de vie.
Apprendre à tout âge
Le cerveau ressemble à un muscle capable de se développer dans tous les domaines par des exercices appropriés. La plasticité cérébrale persistant à l'âge adulte, la période d'apprentissage sans effort constatée chez l'enfant, peut être renouvelée chez l'adulte. Dans certains domaines, comme la rééducation motrice, on obtient souvent de meilleurs résultats par une pratique intensive étalée sur une courte période (E. Taub dans "Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau" de N. Doidge p 183). Dans tous les cas, il est important de renforcer la motivation par un langage positif afin de persévérer, encore et encore….
Le stress
La notion de stress a été introduite par l'endocrinologue Hans Selye dans un ouvrage publié en 1956 (The stress of life -Le Stress de la vie). Il décrit le mécanisme du syndrome d'adaptation, c'est-à-dire l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences des difficultés inhérentes à l'existence. Il s'agit de l'ensemble des réponses biologiques et psychosomatiques d'un organisme soumis à des pressions de la part de son environnement. Le stress est différent de l'anxiété : celle-ci est une émotion alors que le stress est un mécanisme de réponse pouvant amener différentes émotions, dont l'anxiété. On peut admettre que le stress fait partie des maladies modernes à partir de cette publication.
La réponse du corps au stress a une valeur adaptative, mais l'exposition au stress chronique, c'est-à-dire non maîtrisé ou grave, ce qui n'est pas rare chez les humains, peut avoir des effets à long terme sur la structure et le fonctionnement du corps et du cerveau. Incontrôlé, le stress peut conduire à des changements dans le mode et le fonctionnement du corps physique et dans celui du mental et de la pensée avec des troubles tels que : la dépression toutes les formes de douleur la colère l'ulcère duodénal l'anxiété l'hypertension la dépression le diabète sucré l'insomnie la surdité les dysfonctionnements cardiaques la polyarthrite rhumatoïde
La relaxation
Les bienfaits de la relaxation ne sont plus à démontrer et il ne viendrait à personne l'idée de nier l'intérêt d'en acquérir la maîtrise. La relaxation permet : de lutter contre l'anxiété, de maîtriser le stress, de favoriser le maintien d'un bon état de santé physique et mentale, de renforcer le pouvoir de guérison du corps, d'augmenter l'efficacité de nos actions…et bien d'autres choses encore. De plus la relaxation apporte un indicible sentiment de bien être.
Relaxation et santé
Parmi les moyens de renverser le processus d'affaiblissement, la relaxation occupe une place prépondérante. Associée à des attitudes mentales positives, elle peut parvenir à guérir le corps et le mental affligé. Le nombre de maladies physiques et psychosomatiques générées ou aggravées par les facteurs psychologiques varie suivant les spécialistes entre un taux prudent et approximatif de 50% à 70% et un taux plein de 100%.
Relaxation et adaptation
Figure 1 : mesure du stress, par réaction galvanique de la peau, chez un individu normal (A), chez un individu anxieux (B) et chez un individu sachant se relaxer (C)
L'individu normal (figure 1A) : il réagit plus ou moins rapidement à l'évènement stressant (le stresseur) qui le met dans un état d'excitation plus ou moins long et qui le prépare à l'action ou qui le fatigue.
L'individu anxieux et hypertendu (figure 1B) : il réagit plus lentement au stress mais a tendance à rester stressé plus longtemps. Avec la succession des stress, il tend à devenir de plus en plus excité et il arrive un moment où il n'est plus capable de réagir car il atteint des niveaux de tensions maximales sans être capable de se relaxer. Dans cette situation les hormones (ou potentiels d'énergie) produites à haute dose par l'organisme et les toxines des cellules suractivées attaquent le corps qui commence à se détériorer.
L'individu "autonome" (figure 1C) : il maîtrise son stress naturellement ou à l'aide de différentes techniques de relaxation ou d'autosuggestion. Après un évènement stressant, il retrouve plus rapidement que les autres un niveau de calme et de détente. Un tel individu peut vivre sans dommage plus de stress dans une journée qu'un individu normal, et à fortiori qu'un individu anxieux. Sa santé en est très peu affectée et peut même être renforcée. Il jouit d'une plus grande capacité d'adaptation aux différentes situations de la vie quotidienne
Devant les nombreux défis de la vie, avoir de la ressource morale est un avantage certain. Dans la vie nous avons besoin du stress et de la libération de cette tension pour nous adapter, créer et développer de nouvelles conditions de vie. Mais il est nécessaire d'avoir également la maîtrise et la ressource morale nécessaires qui nous éviteront d'être submergés par ces tensions.
LES TECHNIQUES **************** La Respiration abdominale
- En position debout de préférence, se relâcher au maximum. - Prendre le meilleur écartement des pieds, ni trop ni trop peu. - Le visage détendu, les épaules relâchées, les bras pendants naturellement. - Laisser se former un léger creux lombaire, s'installer confortablement dans le bassin, centre de gravité, les muscles de l'abdomen relâchés.
a) Commencer par l'expir : Je souffIe l'air, les lèvres formant un tout petit O, afin de faire durer l'expiration de 15 à 35 secondes, tout en rentrant en même temps, lentement, les muscles de l'abdomen, et en poussant au maximum le nombril sur la colonne vertébrale.
b) Puis expiration longue, lente, détendue, avec écoute attentive de toutes les sensations (les yeux fermés favoriseront cette écoute).
c) Ensuite inspiration rapide 2 à 3 secondes par le nez avec relâchement des muscles de l'abdomen, en gonflant d'air uniquement le ventre, rapidement, sans hausser les épaules.
Le cycle recommence, nous expirons à nouveau comme précédemment, etc…
- C'est une relaxation qui a pour effets :
- La détente musculaire - La vasodilatation - La régularisation du rythme cardiaque et de la tension artérielle - La stimulation de la circulation sanguine au niveau des viscères (foie, intestins, pancréas, estomac etc...)
L'entraînement à la respiration abdominale
Concentrez votre attention au niveau du ventre, lui seul doit se gonfler d'air. Aucun mouvement ne doit se produire au niveau claviculaire.
La tension progressive de tout le corps
- En position debout si possible, on recroqueville les orteils puis, tension des chevilles, des mollets. - On projette les genoux en arrière avec tension des cuisses, contraction des fessiers, du ventre. - On ferme les poings, vigoureusement, on les relève au niveau des poignets, tensions des avant-bras, des bras, des épaules, - On serre les bras contre le thorax, tension du cou, des mâchoires, grimace de tout le visage. - On garde un très court instant cette tension globale, puis on relâche soudainement tous les groupes musculaires.
Commence alors, comme une promenade à travers tout le corps, pour identifier et localiser les sensations corporelles des muscles qui se détendent.
La détente progressive de tout le corps
a) Préalables physiques :
- En position debout quand cela est possible, s'installer confortablement. - Le maximum de muscles détendus (épaules , abdomen ...) - Rechercher le meilleur écartement des pieds, ni trop ni trop peu, la meilleure position de la tête, la meilleure position du bassin…
b) Préalables psychologiques :
- Ne pas chercher à réussir, c'est en ne faisant pas d'effort que je me détends. - Concentration détendue, passive, sans effort, sur les perceptions sensorielles : chaleur respiration – picotements - détente musculaire … Cette attention aux sensations de relâchements musculaires est la voie de la détente physique et mentale.
c) La pratique :
- Commencer par fermer les yeux, pour une meilleure concentration. - Décontraction de tous les muscles du visage : front - cuir chevelu - sourcils - paupières - nez - joues - mâchoires etc... - Détente du cou. - Les épaules tombantes, je me laisse glisser dans les épaules, dans les bras, les avant-bras, les mains, jusqu'aux extrémités des doigts, en localisant le plus finement possible les sensations de lourdeur, de chaleur, de vasodilatation, de picotement, etc... - Relâchement des muscles des trapèzes (à la base du cou) et du dos : notre attention parcourt toute la surface du dos. - Relâchement des muscles de l'abdomen : apprécier la respiration libérée. - Relâchement des muscles du thorax : apprécier l'amplitude de la respiration,sentir l'air qui va et vient. Savourer quelques instants cette agréable impression de respirer librement. - Je relâche les fessiers, le bas-ventre, les muscles du périnée, les cuisses, les genoux, les mollets ... - Sentir et apprécier le poids du corps sur les pieds : la bonne implantation au sol, la gravitation terrestre qui nous tire vers le bas.
Assis sur sa chaise
A la fin de la détente progressive, si vous l'avez faite debout, asseyez-vous confortablement sur une chaise. Pour approfondir le niveau de relaxation, il suffit alors de diriger son attention (ses pensées) vers le ressenti des sensations corporelles de détente : chaleur, fraicheur, lourdeur, picotements, engourdissement…
Tout ce sur quoi l'attention se focalise elle l'amplifie. C'est ainsi que le niveau de relaxation s'approfondira de lui-même, sans effort.
(1) La patrouille de France visualise
Samedi 24 août 2013, la Patrouille de France était à l'aéroport de Nantes-Atlantique pour effectuer un vol d'essai dans le cadre de ses 60 ans. Avant le départ, les huit pilotes ont procédé à la « musique » du briefing : moment de concentration extrême où, guidés par la voix de leur leader, ils visualisent mentalement, séquence par séquence, le vol à venir.
Date de création : 21/03/2016 @ 17:31
Dernière modification : 22/03/2016 @ 17:16
Catégorie : Les cours 2014/15
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