Texte à méditer :   La pratique de l'autosuggestion ne remplace pas un traitement médical, mais c'est une aide précieuse pour le malade comme pour le médecin   Emile coué
Manuels des stages - Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau

Cercle COUÉ de Brest                                         Séminaire

 

 

 

 

 

 

MANUEL

 

LES ETONNANTS POUVOIRS DE

TRANSFORMATION

DU CERVEAU PAR L'AUTOSUGGESTION

 

 

 

 

 

La plasticité cérébrale

Introduction

Est-il vraiment possible de changer la structure et l'action de notre cerveau et, ce faisant, de modifier nos comportements, notre manière de vivre, de penser, et d'agir favorablement sur notre santé. La réponse est un oui retentissant et définitif. D'éminents scientifiques ont démontré comment nous avons tous le pouvoir de changer notre cerveau en changeant nos pensées. Cette capacité à changer offre de nouvelles perspectives d'avenir à chacun d'entre nous par ses multiples applications dans notre vie quotidienne.

Pendant des décennies, la sagesse conventionnelle nous affirmait que le cerveau est fixe et immuable, que nous sommes limités par cette rigidité fonctionnelle sur la quelle nous n'avons pas d'influence et que nous devons accepter.

Aujourd'hui les récentes expériences pionnières de la neuroplasticité, une nouvelle science qui étudie comment le cerveau peut se transformer, révèlent que le cerveau est capable non seulement de modifier sa structure mais aussi de générer de nouveaux neurones, et cela à tout âge. Le cerveau peut s'adapter, guérir, se renouveler après un traumatisme, compenser certains handicaps et stimuler les processus de guérison.

Cette nouvelle science en est encore à ses débuts, mais déjà les récentes découvertes sont une véritable révolution dans la compréhension du changement et du développement personnel. Ces découvertes nous apprennent que tout être humain est capable de changer lui-même, de s'améliorer, de se guérir d'un certain nombre de problèmes, physiques, psychologiques, psychosomatiques, et de déclencher les processus psychologiques impliqués dans l'effet placebo pour renforcer l'efficacité de tout acte médical.

Le professeur Joseph LeDoux  n'hésite pas à affirmer que le cerveau fait de nous ce que nous sommes et qu'il est possible par la pensée et l'imagination, de le transformer et de transformer notre vie.

Dans un livre publié en 2003 "Neurobiologie de la personnalité", le professeur Joseph LeDoux, du Centre universitaire des neurosciences de New York, passent en revue ce que nous comprenons actuellement du fonctionnement cérébral :

"Nous sommes ce que nous pensons… aussi complexe que soit la science, la conclusion est plutôt évidente : nous sommes le produit de nos pensées.  Si une pensée est un modèle d’activité neurale en réseau,  elle peut non seulement déclencher un autre réseau, mais aussi modifier un circuit existant, le rendre malléable.

Cette plasticité peut paraître un scénario aussi effrayant qu’encourageant. Notre façon d’opter pour un comportement ou une réflexion,notre manière de choisir notre perspective et notre appréhension des choses, affectent tant notre réalité présente que (implicitement) le câblage de notre cerveau. Nous disposons de la capacité de nous conditionner nous-mêmes : c’est nous qui maîtrisons notre caractère.  Nos pensées disposant de cette aptitude,  nous pouvons commencer à voir comment notre manière de réfléchir à nous-mêmes peut avoir d’énormes influences sur comment nous sommes et qui nous devenons. En d’autres termes, la science se met à reconnaître que nous sommes, dans une plus ou moins grande mesure, personnellement responsable de qui nous sommes et qui nous devenons. Cela rappelle quelque chose que Salomon a dit il y a plus de 3000 ans : « Il est comme les pensées de son âme » (Proverbes 23 : 7)."

 

La plasticité cérébrale

 

Longtemps, les scientifiques ont cru que le cerveau, une fois mature, se caractérisait par la stabilité de ses connexions (les ramifications nerveuses des neurones) jugées immuables. Depuis moins d'une trentaine d'années, cette vision de la structure et du fonctionnement cérébral a volé en éclats. Grâce à la plasticité cérébrale, le cerveau modifie l'organisation de ses réseaux de neurones en fonction des expériences vécues par l'organisme.

 

La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à remodeler les ramifications nerveuses reliant les neurones entre eux. Ces ramifications constituent un réseau de connexions électriques d'une exceptionnelle densité : 100 milliards de neurones ayant chacun en moyenne 10 000 points de contact ou connexions avec les autres. C'est cette densité qui fait notre spécificité dans la hiérarchie du "vivant" sur terre.

La plasticité cérébrale est à la base des processus de la mémoire et d'acquisition de tous les apprentissages. C'est elle qui permet à l'individu de s'adapter et de se transformer. Elle intervient aussi pour compenser et réparer les effets de lésions cérébrales, ou autres accidents de la vie, en aménageant de nouveaux réseaux. Ces changements structuraux et fonctionnels sont la base de la plasticité cérébrale. C'est un véritable remodelage des terminaisons nerveuses permettant l'adaptation rapide d'un individu à son milieu ou à de nouvelles conditions de vie.

 

 

 

L'apprentissage et la plasticité cérébrale

 

Apprentissage

 

Le cerveau ressemble à un muscle capable de se développer dans tous les domaines par des exercices appropriés. La plasticité cérébrale persistant à l'âge adulte, la période d'apprentissage sans effort constatée chez l'enfant, peut être renouvelée chez l'adulte.

Dans certains domaines, comme la rééducation motrice, on obtient souvent de meilleurs résultats par une pratique intensive étalée sur une courte période (E. Taub dans "Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau" de N. Doidge p 183).

Dans tous les cas, il est important de renforcer la motivation par un langage positif afin de persévérer, encore et encore….

 

Autosuggestion et santé     

 

Autosuggestion, placebo et effet placebo

 

L'autosuggestion est un facteur incontournable de la santé et de la médecine. On la trouve à l'origine de l'effet placebo, si célèbre et pourtant si mal connu des patients et des professionnels de la santé. Elle en est un des facteurs principaux reconnu par la grande majorité des spécialistes. Encore très peu étudié car souvent imprévisible, l'effet placebo reste un véritable casse-tête dans le milieu médical et pharmaceutique. Sa présence et son pouvoir de guérison ne font plus aucun doute, mais ses causes ne sont pas encore complètement établies.

Celles-ci semblent être multifactorielles. Cependant un des facteurs causal le plus communément admis est l'autosuggestion du malade et du prescripteur, c'est-à-dire l'état psychologique des acteurs du soin, au sujet du traitement, que celui-ci soit médicamenteux, chirurgical ou psychothérapeutique. La prédominance de l'état psychologique sur l'effet du traitement s'est imposée avec une telle évidence que, pour avoir leur autorisation de mise sur le marché, les médicaments doivent obligatoirement être testés à l'aide d'une procédure dite "en double aveugle", c'est à dire sans que le médecin ne sache ce qu'il donne et le patient ce qu'il reçoit.

 

Définition du médicament placebo

 

Le médicament placebo est une substance inerte délivrée dans un contexte thérapeutique. 
C'est une substance dont : soit l'efficacité n'est pas démontrée scientifiquement (homéopathie, certaines substances phytothérapiques acides aminés, antiasthéniants etc ...), soit son emploi ne correspond pas à l'indication officielle (vitamine C efficace dans le scorbut mais probablement pas dans la grippe). Quant à l'effet placebo, c'est l'écart positif constaté entre le résultat thérapeutique observé et l'effet thérapeutique prévisible en fonction des données strictes de la pharmacologie.

 

Un placebo agit lorsque le sujet pense recevoir un traitement actif, autrement dit : lorsqu'il s'autosuggestionne positivement. Et c'est pour éviter que le malade et le prescripteur ne s'autosuggestionnent, généralement à leur insu, que les médicaments sont testés sur les patients "en double aveugle".

Notons par ailleurs que le traitement placebo ne se présente pas uniquement sous la forme d'un médicament : il peut s'agir d'une opération chirurgicale inadéquate, d'un traitement physio thérapeutique, ou de toute autre intervention.

 

Champ d'action

 

La plupart des maladies ont été étudiées du point de vue du placebo et de ses effets (plus ou moins marqués selon la nature de la maladie et de la relation médecin-malade). Les plus fréquemment citées sont : la douleur (fonctionnelle, algie cancéreuse, post-opératoire, migraine), l'insomnie mais aussi l'anxiété, la dépression, le trouble panique, le syndrome prémenstruel, le rhume de foins, la toux, la tuberculose et même la croissance tumorale cancéreuse. Le placebo est aussi utilisé dans le sport, le monde du travail…

Le placebo agit, bien entendu, sur les signes subjectifs, mais est également mesurable sur certains paramètres objectifs : acidité gastrique, diamètre pupillaire, niveau de globules blancs, électrolytes, corticoïdes, glucose, cholestérolémie, tension artérielle ... Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas parce qu'un signe est mesurable qu'il est inaccessible à une action d'ordre psychologique. Ce n'est pas non plus parce qu'un traitement est d'ordre psychologique qu'il n'est pas relayé par des mécanismes biologiques.

 

Dr Fabrice LORIN

Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur

Hôpital Saint Eloi - CHU de Montpellier

"Il (le placebo) est un traitement efficace en moyenne à 30-40% dans les maladies. Si un médicament reçoit l'AMM (Autorisation Mise sur le Marché) lorsqu'il est efficace à 60%, la différence entre un placébo et un médicament est de 20-30%. A méditer.

La population française est la première consommatrice au monde de médicaments, soit 150 millions de boites par an. Que représentent les placebos ? À peu près 40% des prescriptions médicales et il faut rajouter l’automédication.

2-Les placebos impurs : 50% du Vidal et 40% des prescriptions médicales + l’automédication."

 

Il ne s'agit pas ici de critiquer les médicaments qui, comme l'autosuggestion sont sans doute aussi vieux que l'humanité elle-même. Il s'agit de faire prendre conscience :

1.que les médicaments ne peuvent pas tout guérir

2.que l'action psychologique peut dans certain cas faire aussi bien que le traitement médical

3.que dans tout médicament et tout traitement il y a un facteur psychologique (ou effet placebo) important capable d'influer sur les processus de guérison

4.que l'autosuggestion consciente est capable de déclencher ce facteur psychologique qui va favoriser, parfois de façon surprenante ces processus de guérison

 

Psychothérapie et effet placebo

 

Les différents types de psychothérapie ont en commun avec l’effet placebo d’avoir une efficacité en partie attribuable au conditionnement du patient par la suggestion (contexte et rituel des séances) et par l'autosuggestion, c'est à dire l'attente-conviction vis-à-vis de la thérapeutique ou du thérapeute : ce deuxième aspect étant amplifié par les émotions, la verbalisation et les transferts qui se produisent aux cours des séances de psychothérapie.

L’imagerie cérébrale permet de suivre les modifications de l’activité cérébrale au cours du traitement.

 

Face à l'évidence

Que l'état psychologique du patient soit un facteur déterminant dans les processus de rétablissement et de guérison de l'organisme ne fait plus aucun doute aujourd'hui. Que le cerveau soit à l'origine de nos comportements, de ce que nous sommes, et qu'il puisse-être modifié et transformé par la pensée et l'imagination est également devenu une fait scientifique bien établi : les dernières avancées des neurosciences et les instruments les plus récents d'observation du fonctionnement cérébral en ont apporté la confirmation depuis plusieurs années.

Il ne s'agit donc plus de s'interroger sur la réalité de ces étonnants pouvoirs à notre disposition, mais plutôt de se demander comment il est possible de s'en servir à notre avantage pour se rétablir, accélérer la guérison, s'améliorer et progresser dans la vie.

La réponse à cette question se trouve dans les innombrables méthodes ou psychothérapies qui ont en commun l'utilisation, reconnue ou non, de l'autosuggestion. Ces techniques sont validées par Eric Kandel, prix Nobel de médecine 2000 pour ses découvertes sur les développements du cerveau. Dans une réponse faite à la revue "Sciences et Avenir" d'octobre 2007 qui lui demandait si les psychothérapies étaient efficaces, il répond sans ambigüité : "Oui, je le pense. L'introspection ou l'apprentissage de nouveaux comportements peuvent changer les connexions cérébrales. C'est une évidence qui n'est plus à démontrer".

 

Cette reconnaissance vient confirmer la réalité de phénomènes psychologiques déjà validés de nombreuses fois et dans de multiples domaines par la science. La démarche scientifique, malgré ses imperfections inhérentes à toute action humaine, reste aujourd'hui, grâce à ses procédures, la référence qui fait autorité en matière de recherche dans ce domaine. Le bon sens et la raison nous commandent donc de nous interroger sur la nature et le bon usage que nous pouvons faire de ces moyens actuellement à notre disposition, pour utiliser au mieux et à notre avantage les possibilités offertes par la plasticité cérébrale.

Parmi ces moyens un des plus simples, des plus fiables et des plus économiques est assurément la pratique régulière et méthodique de l'autosuggestion consciente. C'est une pratique individuelle qui permet de modifier la structure du cerveau, mais aussi son fonctionnement et l'état psychologique d'un individu, c'est à dire ses pensées, son imagination et son état d'esprit. Pour pratiquer l'autosuggestion on se sert de la parole, de l'imagination et des pensées elles-mêmes.

L'autosuggestion, fondement de la quasi-totalité des psychothérapies, s'impose progressivement comme le déclencheur principal de l'effet placebo dont l'effet amplificateur est présent dans tout acte thérapeutique.

 

Qu'est-ce-que l'autosuggestion ?

 

La définition la plus simple de l'autosuggestion, et qui peut suffire à celui qui désire en avoir seulement une connaissance pratique, serait : l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Contrairement à la suggestion qui consiste à implanter, ou à imposer, une idée dans le cerveau d'une personne, l'autosuggestion offre à celui qui la pratique une liberté, une autonomie et une emprise sur sa vie que lui envie celui qui se laisse exclusivement suggestionné et conditionné par les autres à travers les discours, les médias, les avis de toutes sortes...

 

 

Emile Coué et l'autosuggestion consciente (1857-1926)

 

Emile Coué, pharmacien Français né à Troyes est assurément le père de l'autosuggestion dont il a établi le premier les principes qui sont repris depuis par toutes les différentes méthodes et techniques de psychothérapie. Il a appelé sa méthode "La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente"afin de la différentier de la pratique effectuée par le plus grand nombre et qui consiste à ressasser quotidiennement, sans en avoir conscience, toutes sortes de penser malsaines qui affaiblissent le physique, le mental et limitent la personne dans ses entreprises. Les principes de sa méthode sont les suivants :

 

1er principe : Toute pensée que nous avons dans l'esprit est pour nous la réalité qui va tendre à se réaliser dans le domaine de la possibilité. Autrement dit, si l'idée est réalisable elle se réalise, si elle est irréalisable, elle ne se réalise pas. Ce principe s'explique par le fait que le système nerveux ne sait pas faire la différence entre un événement vécu et un événement imaginé (fig. 1 et 2).

 

- Des idées irréalisables: faire repousser une jambe, matérialiser de l'argent sur une table, voler dans l'espace...

- Des idées réalisables : vivre heureux avec une prothèse à la jambe, d'agir pour gagner plus d'argent, améliorer sa santé, vaincre ses peurs, libérer son potentiel physique et intellectuel...

 

Expériences :

-imaginer que vous mordiez dans un citron et vous commencerez à saliver ou à

sentir des petites crispations musculaires au niveau du visage.

 

-debout, pieds joints et bras tendus vers l'avant, faites une rotation du tronc, sans bouger les jambes. A votre maximum prenez un repaire dans le prolongement d'une de vos mains. Revenez à votre position première et refaites 3 ou 4 fois ce mouvement mentalement en imaginant à chaque fois que votre main dépasse largement la limite de la 1ère rotation. Ensuite refaites réellement une rotation du tronc. Vous serez surpris de constater que votre main va cette fois-ci au-delà de la limite de votre 1eressai.

 

-Positionnez-vous à 10 cm d'une cloison, debout, les yeux fermés et les talons joints. Puis chuchotez sans arrêt cette petite phrase :"je bascule en arrière…je bascule en arrière… je bascule en arrière…" Très rapidement vous vous sentirez comme aspiré en arrière et vous basculerez contre la cloison.

 

2ème principe : Contrairement à ce qu'on croit, parce qu'on nous l'a souvent répété, ce n'est pas la volonté qui est la première faculté de l'être humain, mais l'imagination.

 

Quand la volonté et l'imagination sont en opposition, c'est toujours l'imagination qui l'emporte. Il n'y a aucune exception à la règle! Chaque fois que vous êtes dans l'état d'esprit suivant: "Je veux (la volonté) faire quelque chose, mais je ne le peux pas (l'imagination)", non seulement vous ne faîtes pas ce que vous voulez, mais plus vous faîtes des efforts et plus vous obtenez le contraire de ce que vous voulez.

 

-Expérience :

- croisez fortement les doigts de vos mains. Puis essayez de les séparer en vous répétant sans arrêt : "Je veux décroiser mes doigts mais je ne le peux pas… Je veux décroiser mes doigts mais je ne le peux pas… Je veux décroiser mes doigts mais je ne le peux pas…" Si vous faîtes correctement l'expérience vous ne pourrez pas les séparer jusqu'à ce que vous arrêtiez de prononcer ces mots.

 

Figure 1

Ce ne sont pas les événements extérieurs qui agissent directement sur notre système nerveux et le commandent mais la reconstitution qu'en fait notre cerveau.

 

fig1systnerv.jpg

Nous ne pouvons prendre conscience que de l'image reconstruite par notre cerveau. Devant une situation effrayante, c'est l'image reconstruite qui agit sur notre système nerveux. Notre système nerveux ne peut jamais prendre directement connaissance du monde extérieur.

 

Figure 2

Qu'il soit vécu ou imaginer, un événement stimule les mêmes zones cérébrales et produit les mêmes effets sur l'organisme.

fig2systnerv.jpg

Quand nous repensons ou imaginons une situation effrayante vécue dans le passé nous envoyons un signal de peur en direction de notre système nerveux qui vit cette représentation mentale comme une réalité. Notre système nerveux ne sait pas faire la différence entre un événement vécu ou imaginé.

 

 

Quelques techniques inspirées de l'autosuggestion

 

Technique comportementale

 

La physiologie est un merveilleux moyen, simple et très efficace, pour modifier en un instant votre état émotionnel.

Toute émotion transforme votre physiologie et inversement, toute modification physiologique agit sur vos émotions.

Votre physiologie est constituée par : - votre posture

- votre respiration

- votre tension musculaire

- votre timbre de voix

La déprime se manifeste très souvent par des yeux baissés, des épaules tombantes, une respiration courte et peu profonde. Tandis que des yeux levés, des épaules doucement en arrière, une colonne vertébrale redressée, et une respiration profonde incluant la cage thoracique, vous dynamisent.

La physiologie est un outil puissant pour contrôler son état d'esprit. C'est un élément essentiel de maîtrise de soi. Si vous désirez changer votre état émotionnel en quelques secondes, changer votre rythme respiratoire, votre posture, l'expression du visage, vos gestes et votre manière de bouger.

Tout apprentissage consiste à imiter, un geste, une manière de penser, une attitude, puis à essayer de les reproduire. Avec l'expérience, l'apprenti imitateur ajoute sa touche personnelle. Si vous décidez d'imiter et de reproduire la physiologie, les croyances et la pensée d'une personne, vous obtiendrez des résultats qui se rapprocheront de ceux obtenus par cette personne.

Application

Mettez-vous debout, le dos droit, les épaules en arrière (sans excès), respirez profondément, levez les yeux, remuez le corps énergiquement (les bras, les jambes, la tête). Faîtes cet exercice sans retenue. Donnez-vous à fond! Vous aurez la surprise de constater que vous vous sentez plus dynamique qu'avant.

Vous avez peut-être entendu parler ou vu à la télévision, des personnes qui marchaient sur les braises. Sachez que le principal outil utilisé pour réaliser cela, c'est le changement de physiologie.

 

Les points d’ancrage du succès en *Programmation Neuro-Linguistique

Les points d’ancrage permettent de canaliser nos réactions, conscientes ou inconscientes, afin de les avoir toujours en réserve. Ce sont des liens neurologiques entre des signaux extérieurs(un événement, un lieu, une personne, un animal, un objet...) et des états, des sentiments, des pensées, des gestes, des émotions...

Ivan PAVLOV, médecin russe (1849-1936), prix Nobel de physiologie et de médecine en 1904, partisan de la psychologie expérimentale mis en évidence les processus de conditionnement. Ces expériences sont restées célèbres. Elles consistaient à priver de nourriture quelque temps des chiens. Lorsque la faim était suffisamment grande, on leur présentait de la nourriture. Les chiens se mettaient à saliver, et l’on faisait alors tinter une cloche. On répétait le processus plusieurs fois. Puis on faisait résonner uniquement la cloche et les chiens salivaient, sans qu’il soit nécessaire de leur présenter la nourriture. Un lien neurologique avait été créé entre la salivation et le tintement de la cloche. L’être humain, qui est un mammifère et un être vivant comme les chiens, se conditionne de la même manière.

Qui n’a pas, une fois dans sa vie, été interpellé par un agent de police dans la rue et ressenti quelques unes les manifestations physiques et mentales de l’inquiétude, provoquées par la simple vue de l’uniforme. Dans ce genre de situation, il n’est pas besoin de connaître le motif de l’interpellation pour commencer à s’inquiéter. Pourquoi? Parce qu’à travers les histoires que nous avons pu lire ou entendre depuis l’enfance, nous avons pris l’habitude d’associer la vue du gendarme à une faute commise. Nous avons été conditionnés.

La vue d’une photo d’un être cher, un enfant, un parent, un ami... suffit à générer en nous un sentiment d’amour ou d’amitié. La vue du drapeau national, ou régional, crée chez beaucoup de personnes un sentiment d’appartenance à cette communauté. Un crissement de pneus et nous attendons le choc d'une collision ou d'un accident.

Nous vivons dans un monde ou de nombreux ancrages nous font réagir automatiquement, spontanément. Si on vous dit : « Perrier c’est... », il y a de fortes chances pour que, même des années plus tard, vous rajoutiez  « fou », sans avoir jamais pensé qu’une boisson pouvait être folle. Mais ce slogan est si ancré en vous qu’il génère une réaction automatique. Nous sommes constamment sujets (nous devrions dire soumis) à ce genre de réactions.

Les ancrages vous permettent de transformer vos représentations internes et votre physiologie en un instant et peuvent vous mettre automatiquement dans un état désiré.

Nous nous créons tous régulièrement des ancrages. Nous associons continuellement des pensées, des idées, des sentiments, des états, des valeurs... à des stimuli spécifiques tels que: une image, un son, un geste, un lieu, un événement, une personne, un animal, un objet, etc…

Les ancrages se créent quand nous nous trouvons dans un état émotionnel intense, où corps et esprit sont impliqués, et qu’un stimulus est envoyé chaque fois que cet état atteint sa puissance maximale : le stimulus et l’état deviennent alors neurologiquement liés. Dès lors le stimulus suffit à déclencher l’état intense. Les points d’ancrage agissent sans que nous en ayons conscience.

 

PROCÉDURE À RESPECTER POUR CRÉER UN ANCRAGE

 

1. Se mettre dans l’état émotionnel que l’on souhaite atteindre, état dans lequel le corps

participe complètement. Pour cela on peut imaginer un événement passé.

2. Quand cet état atteint son intensité maximale, envoyer le stimulus original

(fermeture du poing, un cri, un mot, une phrase, une image...)

3. Répéter le processus plusieurs fois en utilisant le même stimulus à chaque

fois.

5.Ensuite il faut le tester en reproduisant l'ancrage : la fermeture du poing doit créer l'état motionnel recherché.

* La programmation neuro-linguistique (PNL) est un ensemble de modèles et de techniques de développement personnel originaires des États-Unis et destinés à améliorer la communication entre individus et à s’améliorer personnellement. Elle peut être employée dans des cadres personnels, ou d’entreprises. Le terme a été inventé par John Grinder et Richard Bandler dans les années 1970 et, selon les créateurs, s’inspire du travail d'autres psychothérapeutes, dont Milton EricksonVirginia Satir et Fritz Perls.Richard Bandler en donne la définition suivante : « Étude de la structure de l'expérience subjective. »

 

Le training autogène de J.H. Schultz (1884 -1970)

 

Le Training autogène de Schultz est une technique de relaxation thérapeutique visant un apaisement du stress et de l'anxiété. La technique consiste à induire la détente dans le corps à l'aide d'inductions (ou autosuggestions).

Confortablement assis ou allongé, le sujet se répète des phrases telles que :

-Je suis tout à fait calme…mon bras est lourd…mes jambes sont lourdes…tout mon corps est lourd…mon bras est chaud…mon cœur bat calment ou mon cœur bat calme et fort…

J.H. Schultz a repris dans sa technique les principes de l'autosuggestion d'Emile Coué afin de suggérer les sensations physiologiques qui correspondent le plus souvent à celles que l'on ressent lorsque l'on se détend, ou lorsque l'on se sent bien. Quand les suggestions ont pénétré dans le cerveau elles créent l'état physique et mental correspondant.

 

La méthode Vittoz (1863 – 1925)

 

Roger Vittoz était un médecin suisse qui a bâti sa méthode sur deux facultés qui sont la réceptivité et la concentration.

 

La réceptivité

 

Il s'agit de laisser venir une sensation en ne cherchant ni à penser, ni à juger, ni à faire venir une image.

-Lorsque l'on marche : sentir le mouvement de la jambe, les points de contact des pieds sur le sol…

-Lorsque l'on saisit la poignée d'une porte ou tout autre objet : sentir la pression des doigts sur l'objet, le poids de l'objet, sa température, sa texture…

Cette pratique peut être reproduite dans toutes les situations quotidiennes. Dans ces moments de réceptivité, seules les zones sensorielles du cerveau sont activées. Les autres sont au repos. Il ne s'agit pas de "ne plus penser", il s'agit de donner un « coup de frein » à la pensée.

 

La concentration

 

La concentration est la faculté de fixer sa pensée sur un point donné, de suivre le développement d'une idée sans se laisser distraire, ou simplement de pouvoir s'abstraire dans un travail quelconque. C'est une demande fréquente, qu'elle soit posée par des parents pour leur enfant, par de jeunes adultes qui veulent devenir plus performants, par des personnes âgées qui veulent lutter contre leurs pertes de mémoire... L'exercice de concentration sans tension est essentiel pour ceux qui ne peuvent se concentrer que dans l'effort, en se crispant...

Par des exercices de concentration, au début sur une sensation, sur un point du corps, sur un geste..., la personne développe une meilleure relation à son corps, travaille sur sa confiance en elle. Ces exercices facilitent ensuite la concentration, sans crispation, sur une idée, un mot, une couleur, un graphisme.

Exemples :

-Dessiner mentalement des figures géométriques : un cercle, le signe de l'infini…


Date de création : 12/10/2015 @ 10:59
Dernière modification : 22/10/2015 @ 17:20
Catégorie : Manuels des stages
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